Mot-clé : la vie l univers et tout le reste

Tous les mots-clés

jeudi 28 août 2014

Expériences postières

L'autre jour, j'étais au petit bureau de poste près de chez nous pour y faire un massif envoi.

J'espérais vaguement qu'on pourrait m'aider à traiter en bloc cet envoi (genre : je paye et on passe l'ensemble dans des machines à affranchir). Las. Tout ce qu'on m'a dit c'est que de toute façon les timbres de collec' (dont je ne voulais pas), il n'y en avait pas parce qu'on venait de faire un inventaire alors faut aller en centre-ville. Sinon le distributeur de timbres il est là.

Fort heureusement, j'ai un peu la pratique du mailing et j'avais trié mes enveloppes en 92 / reste de l'Ile de France / reste de la France / reste du monde. Ce qui m'a permis d'acheter mes carnets puis de peser chaque enveloppe qui allait dans des contrées exotiques et acheter la vignette correspondante.

La principale difficulté, et pas la moindre quand vous manquez de sommeil, c'est de conserver l'ordre des enveloppes et de récupérer les vignettes DANS LE MÊME ORDRE, dans le but de coller la bonne vignette au bon tarif sur la bonne enveloppe.

Et après, je me suis installée comme j'ai pu en plein milieu du bureau de poste et collé tous mes timbres. Modernité totale des installations, retour en arrière brutal de l'usagère (je ne sais pas si on a franchi le cap de parler de clients ???) qui n'avait pas joué à coller des timbres aussi nombreux depuis bien des années.

J'en suis sortie un peu partagée, de cette expérience.

Et puis hier matin, j'entends trois coups frappés discrètement. Je bondis à la porte pour y trouver "le facteur des colis", que je remercie de n'avoir pas sonné, et qui me répond qu'il l'a fait exprès puisqu'il sait qu'on a un bébé.

Tout gentil et fort attentionné, il m'a même posé les volumineux colis à un endroit plus pratique que dans le chemin.

Du mal à envisager que ça tienne de la même maison, tout ça.

(Mais merci à lui, encore et encore) !

jeudi 31 juillet 2014

Il n'est de meilleure compagnie qui ne se quitte

En ces temps de nouveautés, de découvertes d'un petit être, et de morceaux de nous par la même occasion, je peine à m'ouvrir au monde. Pas aux copains, aux amis, aux humains chouette, non, mais aux nouvelles du monde du moment et à la haine violente qu'elles suscitent. Du mal à comprendre à quoi ça rime et où ça mène.

Bref. Malgré tout un peu de la violence de notre bonne vieille planète s'est infiltrée chez nous. Figurez-vous qu'un compagnon de 14 ans et quelques m'a plantée là, quittée comme une vieille chaussette, abandonnée.

Il faut dire qu'il devait se sentir trahi et suborné depuis quelques temps. Depuis que ce n'est plus avec moi qu'il a des rapports privilégiés.

N'empêche, il faisait partie des premiers à visiter mon tout premier apartement. J'avais ouvert des yeux effarés à son coût (mal indiqué), mais l'avais rapporté néanmoins.

Il avait parfois donné des signes de faiblesse, mais 14 ans de loyauté, ça n'est pas rien.

Et puis la semaine dernière, la femme de ménage l'a mis en route et il a fait un bruit étrange. On l'a inspecté sous toutes ses coutures sans trouver la source, mais pour différentes raisons on s'est dit que son heure était venue.

Et en plus d'un nouveau bébé, on a depuis ce matin un nouvel aspirateur (SILENCIEUX !!!!).

Rest In Peace, premier aspirateur de ma vie adulte.

vendredi 23 mai 2014

Prendre soin de soi

En voilà une expression qui me fait bondir.

Pas dans la réalité de l'encouragement à se faire du bien.

Dans son injonction "beauty glam girly" qui consiste à dire qu'une femme / fille ne prend pas soin d'elle si elle n'est pas déguisée en dadame avec le maquillage comme il faut et la coupe de cheveux à la mode.

C'est particulièrement exaspérant dans les émissions de relooking, où on considère que la fille qui vit super bien dans ses vêtements, elle ne prend pas soin d'elle et qu'il FAUT intervenir (généralement elle se fait balancer par ses proches). C'est plus rarement un garçon et il faut qu'il soit très décalé des normes sociales pour qu'on l'envoie se faire formater.

Or, il me semble, le soin de soi, ce n'est pas cosmétique. Ça peut l'être aussi, mais ça n'est pas ça avant tout.

On ne doit à personne la beauté, l'apprêtement, l'épilation au poil près, le rasage impeccable, le vêtement à la mode. On se doit, à soi, de faire ce qu'on doit pour se sentir bien selon nos besoins individuels.

Si la vie en collectivité fait que l'hygiène est un facteur de la bonne santé générale, personne ne doit vous dire que le rouge est votre couleur, qu'avec votre forme de visage il est hors de question que vos cheveux soit comme ci ou comme ça, et que votre morphologie en O vous interdit à tout jamais le port de vos chaussures préférées. Qui en plus font "trop jeunes", "trop vieilles", "trop pas assez", au nom de l'injonction du moment.

Alors prenez soin de vous. Pas comme le voudraient les gens qui font fortune sur votre besoin de croire qu'en changeant de marque, votre vie va s'améliorer.

Juste en vous faisant le plus de bien possible, quelle qu'en soit VOTRE manière (pour peu qu'elle reste à peu près légale et ne fasse pas de mal à autrui).

lundi 10 février 2014

En écrivant

Au cours d'un échange avec Cédric Gentil, l'autre jour [1], il disait combien sa vie avait changé "depuis qu'il écrit".

Cette phrase m'a fait un drôle d'écho, parce que ça fait tellement longtemps que l'écriture fait partie de ma vie, soit parce que je le pratique, soit parce que c'est quelque chose de pas incongru, dans ma famille, que de jouer du mot, que j'avais un peu de mal à imaginer qu'on puisse écrire "d'un coup", si j'ose dire. Et surtout j'étais heureuse de me dire que, comme pour la lecture, on pouvait tomber dedans à tout moment.

Mais ceci n'était qu'anecdotique par rapport à ce que ça implique.

Car écrire, ça n'est pas juste former un mot et puis un autre, chercher un peu de sens, une jolie musique de la langue.

C'est, déjà et avant tout, raconter. Or, quand on raconte, même si on est au plus près des faits tels qu'on les vit, on distancie, déjà. On digère et c'est comme ça qu'on pose un décor, une lumière. Ce qui fait mal s'apaise au moins un peu. Ce qui fait du bien brille de mille feux.

Cet acte d'écrire, déjà, a changé la vie, a permis de passer au pas d'après, ou alors de fixer dans le temps un instant précieux.

Ensuite on écrit de mille et une manières et pour mille et un motifs. Certains publient d'autre pas. Certains bloguent et d'autres noircissent de secrets carnets éclairés à la lampe de poche.

Pour tous ceux qui ont la chance de se donner à lire, il y a les yeux, les "moi aussi", les "ah toi tu vois ça comme ça ?", les mots de soutien, les rencontres.

Le fait de passer de l'écriture "privée" à l'écriture en ligne me fait dire, en parallèle à Cédric, que l'écriture a construit des pans essentiels de ma vie. Des rencontres, des amis, des amours. De la confiance aussi pour "vendre" ça dans l'exercice de mon métier.

Des débats, des engueulades, mais le plus souvent, de l'amour sous toutes ses formes qui circule, et des humains pour recevoir.

Alors que sont quelques regards fielleux et malsains dans tout ça ?

C'est "L'écriture ou la vie", comme disait Jorge Semprun, et j'ai toujours choisi la vie.

Note

[1] et encore bravo bravo pour le prix bien mérité !!!

mardi 1 octobre 2013

Plein de vrac

Ouh lala cette semaine qu'on m'a fabriquée !!! Y a d'la deux réunions par jour, et du ceci à corriger, et cela à relire, et untel à briefer et, et et !

Ça ne va pas chômer, en somme.

Alors du en vrac.

Martin Winckler est depuis quelques jours sur Twitter. Il y est tel qu'on l'imagine, plein de pédagogie, de martèlement de choses essentielles dont on doit s'armer. Et puis il parle aux gens. Pour de vrai. Curieuse sensation, mais belle, quelque chose de très humain.

Il twittait l'autre jour "Le mal qu'on fait en disant ce qu'on pense être la vérité n'égalera jamais le mal qui est fait quand on choisit de garder le silence" et ça m'a plu. Vous vous doutez.

Alors je vous livre en partage. Merci, doc !

---

Et puis sinon dans le genre : dans les moments difficiles il faut garder le sourire, ma coullègue-coupine préférée à moi, l'autre soir, se trouve en délicate posture. Contrôlée avec fouille au corps par des policiers très zélés (à ne pas aller faire leurs quotas là, un peu plus loin, où sont les vrais méchants).

Il faut vous dire qu'elle est super impressionnante : y a des fois où elle ne peut pas donner son sang parce qu'elle est en dessous du poids limite (ok ça ne veut pas forcément dire inoffensive, mais j'atteste de sa pacifisivité).

Et donc elle me raconte que c'est quand même hyper désagréable, la fouille au corps, et qu'elle a failli dire à la fliquette que, ohla, attention, vous avez failli m'enlever mon tampax, là" mais que vu l'ambiance elle a jugé préférable de faire profil bas.

J'avoue, j'admire. Et d'avoir eu l'humour qui va bien et d'avoir su le faire taire :D

---

Du coup on relativise carrément les ascenseurs en panne trois jours, n'est-ce pas ?